Un peu plus près des étoiles (5/6)
De la Nébuleuse du Crabe aux bords de notre Voie lactée jusqu'aux toutes premières galaxies, des scientifiques de renom racontent pour «Libération» une découverte spatiale qui les a émerveillés et qui continue de les obséder. Une invitation au voyage pour décoller de l’actualité terrestre pendant les fêtes.
Quand on s’intéresse aux étoiles, on convoque toujours la vue. C’est logique : la nuit tombée, on lève les yeux vers le ciel et on admire ces lumières scintillantes. Suspendues dans l’immensité, elles sont trop loin de nous pour être senties, touchées ou écoutées. Les étoiles sont les témoins silencieux de l’histoire de l’univers.
Et pourtant, elles chantent. Je crois en avoir eu l’intuition dès l’enfance : quand je les admirais dans le ciel de Casablanca, les astres étaient mon refuge, et leur éclat lointain, voyageant à travers des milliards d’années, me donnait déjà l’impression d’écouter une musique venue d’un autre temps.
Leur lumière porte les souvenirs d’un autre temps
Cette musique cosmique a nourri ma curiosité et a façonné toute ma vie. Et comme astronome, j’ai pu voir les étoiles vibrer, osciller, trembler, comme des instruments célestes jouant une symphonie universelle que nous commençons à peine à percevoir grâce à l’astérosismologie, la science qui étudie leurs vibrations. Celles-ci sont parfois violentes, à cause des forces titanesques qui règnent en leur sein. Elles racontent des histoires de fusion, d’explosion et de renaissance. Elles traduisent des processus internes qui révèlent des lois fonda