En matière de transition énergétique, il y a les pessimistes, qui soulignent par exemple que le monde n’a jamais consommé autant d’énergie qu’en 2023 et que cette croissance est toujours tirée par les fossiles, et les optimistes qui comme le ministre des Transports, Clément Beaune, croient ferme dans l’arrivée des avions «zéro carbone» en 2050. Et puis, depuis quelques années déjà, il y a une poignée de chercheurs qui ont carrément abandonné l’idée de transition énergétique. Pour eux, il n’y en a jamais eu et il est assez probable qu’il n’y en aura jamais. L’idée est assez simple : les nouvelles sources d’énergie n’éliminent pas les anciennes. Le pétrole n’a pas remplacé le charbon, il est simplement venu s’y ajouter : le monde s’est mis à l’automobile et à l’essence, mais n’a pas pour autant arrêté de miner du charbon pour faire tourner les aciéries. Ecrite ainsi, l’histoire semblait déjà mal embarquée. Et voilà qu’une analyse encore moins réjouissante arrive : non seulement les nouvelles sources d’énergie primaire (celle contenue dans la matière avant transformat
Essai
Charbon, pétrole, éolien… Une énergie nouvelle apparaît, une ancienne se renforce
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A l'heure de la transition écologiquedossier
Hywind Tampen en mer de Norvège, plus grand parc éolien flottant, alimente des plateformes pétrolières et de gaz. (Ole Berg-Rusten/AFP)
par Nicolas Celnik
publié le 10 janvier 2024 à 17h46
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