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Le Libé des historiens et des historiennes

Climat : les militants ont la science diffuse

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Les scientifiques qui avaient occupé le Muséum d’histoire naturelle en 2022, entendus ce jeudi devant le tribunal de police de Paris, renouent avec une longue tradition d’implication des savants dans l’alerte environnementale.
Action des Scientifiques en rébellion dans le Jardin des plantes, à Paris le 4 mars. (Mathieu Genon/Mathieu Genon)
par Fabien Locher, Historien, Chargé de recherche au CNRS
publié le 5 octobre 2023 à 7h02

A l’occasion des «Rendez-vous de l’histoire», qui se tiennent à Blois du 4 au 8 octobre, la rédaction de Libération invite une trentaine d’historiens et historiennes pour porter un autre regard sur l’actualité. Retrouvez ce numéro spécial en kiosque jeudi 5 octobre et tous les articles de cette édition dans ce dossier.

Pour des scientifiques de plus en plus nombreux, il ne suffit plus aujourd’hui de produire et faire entendre des vérités. Publier des articles, élaborer des constats à la manière du Giec et de son alter ego pour la biodiversité, l’IPBES, en espérant provoquer des réactions des politiques, des acteurs économiques et du grand public : ce mode d’intervention leur semble dépassé. Parce que les choses ne changent pas, ou si peu, ils ont décidé d’entrer dans l’arène. En avril 2022, une trentaine d’entre eux a occupé pacifiquement une galerie du Muséum d’histoire naturelle de Paris pour dénoncer l’inaction face à la crise écologique. Ils ont reçu une lourde amende, qu’ils ont contestée, et seront entendus ce jeudi 5 octobre devant le tribunal de police de Paris. Membres du collectif Scientifiques en rébellion, ils font partie d’une frange croissante de savants qui, de part et d’autre de l’Atlantiqu