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Climat : prenons le contrôle des groupes pétro-gaziers européens !

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En s’appuyant sur la Banque européenne d’investissement, l’UE doit devenir actionnaire majoritaire des entreprises pétro-gazières les plus émettrices, propose le eurodéputé David Cormand.

La Banque européenne d'investissement est la plus importante banque publique d’investissement du monde. Ici, immeuble de la BEI situé à Luxembourg, en 2024. (Kevin Reitz/Hans Lucas. AFP)
Par
David Cormand
député européen groupe des Verts-Alliance libre européenne
Publié le 04/04/2024 à 6h14

Dans la foulée du scrutin européen de 2019 et du lancement du «Green Deal», je suis devenu rapporteur pour le Parlement européen des activités de la Banque européenne d’investissement (BEI) pour travailler à sa transformation en «Banque européenne du climat». Les avancées ont été nombreuses : fin du soutien au gaz, objectif de 50 % de prêts pour le climat, alignement de toutes les activités de la BEI sur les objectifs de l’accord de Paris…

Il existe d’autres pistes d’amélioration, comme la fin du financement des grandes infrastructures routières ou aériennes, un meilleur suivi des fonds transitant par des intermédiaires financiers, la prise en compte de la préservation de la biodiversité ou encore de la condition animale, car la transition écologique n’est pas uniquement climatique. Elle doit prendre en compte l’ensemble des limites planétaires.

La BEI est la plus importante banque publique d’investissement du monde. Sa métamorphose en banque du climat exige une stratégie constante et cohérente. Elle ne saurait être une espèce de «fourre-tout» financier que l’on solliciterait à tort et à travers en fonction des circonstances ou des lubies du moment.

Financement de centrales nucléaires

Depuis sa création, la BEI a pris le parti de ne pas mettre le doigt dans l’engrenage du financement de centrales nucléaires. D’abord parce que le nucléaire com