«Vous connaissez les FTP ?» Ce matin de printemps, Victoria, guide au mémorial du Mont Valérien, à Suresnes près de Paris, commence par tester les collégiens sur la Résistance. «Franc-tireur partisan», lui répond Milan du tac au tac. Les élèves, en troisième au collège Claude-Nicolas-Ledoux du Plessis Robinson, ont été bien briefés. Impressionnée, la conférencière les emmène sur le «parcours du souvenir», chemin emprunté par les 1 008 fusillés entre 1941 et 1944, dont la moitié en 1942. Résistants, communistes, Juifs, Français, étrangers, «ceux qui aimaient la France à en mourir» étaient pour la plupart «à peine plus âgés que vous» leur dit la conférencière. La visite commence sous l’imposante croix de Lorraine en grès rose des Vosges dans laquelle sont gravés ces mots, prononcés le 18 juin 1940 par le général de Gaulle : «Quoi qu’il arrive la flamme de la résistance ne s’éteindra pas.» Au pied de la croix, un brûloir en bronze où une flamme qui, comme celle du soldat inconnu, ne s’éteint jamais, enfin presque. Ce matin, la faute au vent, elle est éteinte mais Victoria se veut rassurante : «Elle va être très vite rallumée.» Cela ne semble de toute façon guère préoccuper les collégiens. Par une petite porte dorée qui contraste avec la grandeur de la place d’armes à la scénographie spectaculaire, le groupe d’adolescents de 14 ans, survêtements de couleurs sombres, baskets blanches et sacs à dos Eastpak, pénètre dans l’enceinte de la fo
Reportage
Collégiens au Mont Valérien : «Cette lutte contre les fascismes est importante, surtout aujourd’hui»
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Les élèves de 3e du collège Claude-Nicolas-Ledoux (Le Plessis-Robinson) suivent le parcours mémoriel du Mont Valérien, le 27 avril. (Albert Facelly/Libération)
par Anastasia Vécrin
publié le 18 juin 2024 à 15h10
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