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Interview

Commémoration de l’indépendance algérienne: «L’heure n’est pas vraiment à la fête ou à la réjouissance»

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Le Hirak, un printemps algériendossier
Le pays célèbre ce mardi le 60e anniversaire de son indépendance. Cette année, les festivités sont accompagnées d’une parade militaire inédite. Nedjib Sidi Moussa, docteur en science politique et spécialiste de l’Algérie et de sa diaspora, analyse l’utilisation politique de cette commémoration par l’Etat.
Le 2 juillet 1962, une foule d'Algériens célèbre l'indépendance dans les rues de la capitale. (AFP)
par Wassila Belhacine
publié le 5 juillet 2022 à 11h17

Il y a soixante ans, le 5 juillet 1962, cinq mois après les accords d’Evian et la fin de la guerre entre les combattants algériens et l’armée française, l’Algérie était proclamée indépendante à l’issue d’un référendum approuvé quelques jours plus tôt par 99,72 % des voix. Pour cette commémoration, les autorités algériennes prévoient de sortir l’artillerie lourde avec une parade militaire, la première depuis trente-trois ans, et des festivités à travers tout le pays. Docteur en sciences politiques et auteur de l’ouvrage Algérie, une autre histoire de l’indépendance (Presses universitaires de France), Nedjib Sidi Moussa revient sur l’importance de cette cérémonie dans la mémoire algérienne.

Pourquoi l’Etat algérien a-t-il décidé de sortir le grand jeu pour cet anniversaire ?

Les célébrations de ce 5 juillet s’inscrivent dans un contexte de politique intérieure et extérieure très tendu pour l’Algérie. Depuis la dernière grande célébration pour l’indépendanc