Il y a soixante ans, le 5 juillet 1962, cinq mois après les accords d’Evian et la fin de la guerre entre les combattants algériens et l’armée française, l’Algérie était proclamée indépendante à l’issue d’un référendum approuvé quelques jours plus tôt par 99,72 % des voix. Pour cette commémoration, les autorités algériennes prévoient de sortir l’artillerie lourde avec une parade militaire, la première depuis trente-trois ans, et des festivités à travers tout le pays. Docteur en sciences politiques et auteur de l’ouvrage Algérie, une autre histoire de l’indépendance (Presses universitaires de France), Nedjib Sidi Moussa revient sur l’importance de cette cérémonie dans la mémoire algérienne.
Pourquoi l’Etat algérien a-t-il décidé de sortir le grand jeu pour cet anniversaire ?
Les célébrations de ce 5 juillet s’inscrivent dans un contexte de politique intérieure et extérieure très tendu pour l’Algérie. Depuis la dernière grande célébration pour l’indépendanc