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Décryptage

Contrairement aux adultes, les ados se fichent des origines sociales de leurs amis

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En étudiant les liens d’amitié dans des collèges où règne une forte mixité sociale, le chercheur Timothée Chabot plaide dans un livre pour une Ecole réellement mélangée.
Timothée Chabot rappelle ainsi que la première ségrégation au collège est le genre, «de loin le premier principe de structuration des amitiés». Ici, en 2002, au collège André-Citroën, à Paris. (Martine Voyeux /Signatures)
publié le 13 juillet 2025 à 16h03

Ouvrez vos agendas ! Lecture d’été obligatoire pour Elisabeth Borne, actuelle ministre de l’Education nationale, et surtout son éphémère prédécesseure Amélie Oudéa-Castéra qui s’était illustrée par une absence criante de «conscience de classe» lorsqu’elle tentait de justifier l’inscription de ses enfants à Stanislas, établissement privé catho très sélectif.

Un peu comme des collégiennes, finalement, lesquelles accordent peu d’importance au milieu dans lequel grandissent leurs copains et copines. C’est, en tout cas, l’une des conclusions du livre les Amitiés au collège. Mixité sociale et relations entre élèves (PUF) de Timothée Chabot, maître de conférences à l’université de Toulouse.

Alors qu’elles sont nombreuses dans le monde anglo-saxon, aux Pays-Bas ou en Suède, les études sur les relations entre les adolescents sont rares dans la recherche française, qui s’intéresse d’abord à l’Ecole comme institution reproductrice d’inégalités. Un manque comblé par Chabot qui a suivi près de 900 collégiens pendant trois ans pour détermi