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Interview

Covid-19 : «La France n’a toujours pas prévu de journée d’hommage pour les victimes de la pandémie, ce silence interroge»

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La pandémie de Covid-19 en Francedossier
De même aucun hommage à celles et ceux qui ont tout donné pour lutter contre le virus n’est prévu, relève, Laëtitia Atlani-Duault, anthropologue et ex-membre du Conseil scientifique Covid-19, à la tête d’un institut qui organise ce lundi un colloque sur la mémoire des pandémies.
En 2022, un patient de la maladie de Covid-19 dans le service de réanimation de l'hôpital Robert-Ballanger, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). (Albert Facelly/Libération)
publié le 17 mars 2025 à 14h40

On adore en France commémorer, mais manifestement pas tous les événements. Ce 17 mars 2025, soit cinq ans jour pour jour après le début du premier confinement, l’Institut Covid19 Ad Memoriam de l’Université Paris-Cité, qui rassemble un très grand nombre de chercheurs, d’acteurs associatifs et de professionnels de santé, en partenariat avec des associations de personnes victimes du Covid-19, organise un colloque intitulé : Covid-19, cinq ans après. Comment construire les mémoires de la pandémie ? Et avec un objectif ; une commémoration nationale de ce qui fut l’événement sanitaire le plus grave du XXIe siècle. Entretien avec la présidente de l’Institut, la professeure Laëtitia Atlani-Duault, anthropologue et ex-membre du Conseil scientifique Covid-19

L’idée de commémoration de l’épidémie de Covid-19, souvent lancée, avance-t-elle ?

Pas encore. Et la France n’a toujours pas prévu de journée d’hommage pour les victimes de la pandémie. De fait, il n’y a aucune journée dédiée à celles et ceux qui ont, durant toutes ces années, tout donné, parfois au prix de leur santé, voire de leur vie, pour lutter contre le virus et permettre au reste de la société de continuer à fonctionner. Ce silence interroge.

D’où notre souhait de définir, avec l’ensemble des acteurs concernés (scientifiques, soignants, société civile, etc.) comment «faire mémoire» de cette pandémie, et ensuite défendre l’idée d’une