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TRIBUNE

Crise du logement à Paris : trois mesures pour mobiliser les habitations inoccupées

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Dans la capitale, où les opportunités de construction sont inexistantes et où les prix immobiliers connaissent une pression accrue, il est primordial de réintégrer ces logements dans le parc de résidences principales.
Pas moins de 19 % du parc immobilier parisien, soit 262 000 logements ou un logement sur cinq, est inoccupé selon une étude de l’Atelier parisien d’urbanisme. (Julien PEBREL/Julien PEBREL)
par Emile Meunier, Conseiller de Paris et métropolitain (groupe écologiste) et Fatoumata Koné, présidente du groupe les Ecologistes au Conseil de Paris
publié le 19 janvier 2024 à 11h08

Alors que des dizaines de milliers de personnes dorment à la rue, en pleine vague de froid, que la crise du logement semble n’être qu’à son début, et que le gouvernement n’a pas jugé bon de nommer un ministre dédié, une étude de l’Atelier parisien d’urbanisme, parue en décembre 2023, nous alerte sur l’accroissement considérable de logements inoccupés. Pas moins de 19 % du parc immobilier parisien, soit 262 000 logements ou un logement sur cinq, ne servent pas à loger ceux qui désirent vivre et travailler dans notre ville. Selon le dernier recensement de l’Insee, ce nombre va continuer d’augmenter.

Ce phénomène a des répercussions profondes : raréfaction des logements accessibles puis, en cascade, pression accrue sur les prix immobiliers, sur les loyers, sur les demandes de logements sociaux, sur le nombre de personnes en hébergement d’urgence ou sans abri.

Environ 100 000 logements récupérables

Il faut ajouter comme conséquence la réduction du nombre d’habitants à Paris (12 000 départs par an depuis plu