Des «services du ministère de l’Intérieur [qui] ont fait le maximum» face à un «ratage psychiatrique». C’est ainsi que le ministre de l’Intérieur a résumé lundi matin le passage à l’acte terroriste d’Armand Rajabpour-Miyandoab, islamiste sous haute surveillance de la DGSI et des services psychiatriques, ayant assassiné samedi 2 décembre un touriste et blessé deux passants à Paris. «Il y a quelqu’un de malade mentalement qui ne prend plus son [traitement] et qui passe à l’acte», a déclaré Gérald Darmanin, semblant accuser les médecins qui «à plusieurs reprises, ont considéré qu’il allait mieux».
Pour le psychiatre Daniel Zagury, expert près la cour d’appel de Paris et auteur de Comment on massacre la psychiatrie française (Ed. de L’Observatoire, 2021), rien ne sert de stigmatiser la psychiatrie publique : l’urgence est plutôt d’appréhender une nouvelle génération de sujets radicalisés, aux troubles et croyances étroitement intriqués.
Darmanin a dénoncé un «ratage psychiatrique». Comment réagissez-vous ?
Je peux comprendre l’affolement des politiques qui font face à la répétition lancinante des mêmes protagonistes, des mêmes questionnemen