Depuis le rachat de X (ex-Twitter) par Elon Musk en 2022, le mathématicien David Chavalarias, directeur de recherche au CNRS, s’active avec une petite équipe de développeurs. Objectif : créer un outil numérique pour tourner la page de X à la sauce Musk sans trop de douleur, c’est-à-dire sans perdre tout son réseau social. Depuis la réélection de Trump en novembre, Chavalarias s’est lancé dans une campagne pour convertir un maximum de twittos à Bluesky ou Mastodon, des réseaux sociaux qui n’appartiennent pas à des milliardaires fous et dangereux.
En partenariat avec le CNRS, il a lancé l’opération HelloQuitteX, clin d’œil au personnage de chat japonais Hello Kitty. «Mouvement transpartisan et apolitique», le collectif fondateur inclut des associations comme la Ligue des droits de l’homme, la Quadrature du Net et On est Prêt, le média Au Poste, et compte parmi ses porte-parole l’avocat Arié Alimi ou encore l’ex-députée LREM Paula Forteza.
Le mathématicien, auteur de l’essai Toxic Data. Comment les réseaux manipulent nos opinions (Flammarion, 2022), ne se voit pas comme un justicier du Web. «Il s’agit simplement d’aider les gens à faire usage de leur liberté», confie-t-il à Libé dans une semaine chargée. Point d’acmé de l’opération : l’activation de la plateforme HelloQuitteX lundi 20 janvier, jour de l’investiture de Trump. Après avoir obtenu le ralliement de la députée Sandrine Rousseau,