En Ukraine comme en Israël, deux guerres se superposent et s’influencent l’une et l’autre. Il y a celle, sanglante, qui se déroule sur le terrain au fusil d’assaut ou à la roquette. Et puis, il y a la guerre à bas bruit sur le Net, boostée aux fake news et aux messages propagandistes, comme l’ont une nouvelle fois démontré les attaques du Hamas le 7 octobre, amplifiées sur X (ex-Twitter) par les trolls iraniens et russes, souligne David Colon, chercheur au Centre d’histoire de Sciences-Po et auteur de la Guerre de l’information. Les Etats à la conquête de nos esprits (Tallandier).
Le spécialiste de propagande alerte sur la montée en puissance de ce qu’il appelle «un axe de désinformation Moscou-Téhéran-Pékin», combinant des opérations d’Etat ou informelles de cyberguerre, de renseignement et de manipulation grâce aux possibilités offertes par l’intelligence artificielle (IA). Selon l’auteur, la Fr