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Récit

De «Meursault» à «Houris» : Kamel Daoud, contre-enquête

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Depuis son Prix Goncourt début novembre, l’écrivain est au cœur d’une tempête diplomatico-littéraire, vilipendé par le régime algérien et accusé par une victime de la décennie noire de s’être approprié sa tragédie intime. Itinéraire d’un homme déchiré entre Paris et Oran, qui se bat pour la libération de Boualem Sansal, mais dont les prises de position ont éloigné les premiers soutiens.
Kamel Daoud, lors d’une conférence de presse chez son éditeur, Gallimard, à Paris mercredi11 décembre. (Denis Allard/Libération)
publié le 14 décembre 2024 à 15h46

Mercredi 11 décembre, dans une salle de réception des éditions Gallimard, se presse le tout-Paris germanopratin – Jean-Michel Blanquer au premier rang, Erik Orsenna au fond de la pièce, à côté de Laure Adler – en soutien à l’écrivain algérien Boualem Sansal. Absent, évidemment, embastillé de l’autre côté de la Méditerranée depuis bientôt un mois, et représenté ici par une photo encadrée, entourée de ses romans, perchée sur une table haute, tel un autel. Kamel Daoud, son confrère, son «frère», comme il aime à le dire, cou couvert d’une fine écharpe tartan, est au premier rang. Silencieux : sa seule présence suffit. Antoine Gallimard, dans