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Le Libé des historien·nes

Déconstruire et reconstruire un récit : la dialectique de la cafetière selon William Kentridge, par Francesca Trivellato

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Autour d’une série de vidéos de l’artiste sud-africain présentée à Venise, réflexion sur la place de l’histoire dans l’art et la relation entre passé, présent et mémoire.
Image tirée d'«Autoportrait avec une cafetière» (cycle de neuf films) épisode 1 de l'artiste William Kentridge. (William Kentridge Studio)
par Francesca Trivellato, Professeure d'histoire à l'Institute for advanced study, Princeton
publié le 9 octobre 2024 à 15h38

A l’occasion des «Rendez-vous de l’histoire», qui se tiennent à Blois du 9 au 13 octobre 2024, les journalistes de Libération invitent une trentaine d’historiens pour porter un autre regard sur l’actualité. Retrouvez ce numéro spécial en kiosque jeudi 10 octobre et tous les articles de cette édition dans ce dossier.

William Kentridge ne donne pas des cours d’histoire. Mais dans ses œuvres, les grands événements historiques n’en jouent pas moins un rôle important. L’artiste sud-africain nous invite, de manière ironique mais non moins sérieuse, à réfléchir sur la manière dont se construit un récit historique, sur la relation entre passé et présent et entre mémoire personnelle et collective. Il nous offre l’opportunité de revenir sur des sujets brûlants et controversés. C’est ainsi que l’histoire fait irruption dans le cycle de neuf films, d’environ trente minutes chacun, titré Autoportrait avec une cafetière (Self-Portrait with a Coffee Pot), exposé à Venise jusqu’au 24 novembre 2024 (1), et disponible en streaming sur la plateforme Mubi à partir du 18 octobre.

L’ironie s’entend dès le titre. A l’époq