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Guerre Hamas-Israël

Denis Charbit : «Le problème tient à la vision manichéenne qu’ont ces étudiants du conflit israélo-palestinien»

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Professeur de sciences politiques en Israël, Denis Charbit a enseigné depuis septembre à Sciences-Po et aux Etats-Unis. Entre «colère qui monte» et nécessaire nuance, il analyse les revendications portées dans les facs.
Manifestation à l’IEP de Lyon, mardi. L’établissement sera fermé jusqu’au 12 mai. (Olivier Chassignol /AFP)
publié le 3 mai 2024 à 20h50

A Sciences-Po Paris, la mobilisation propalestinienne s’enlise et le porte-parole du comité Palestine entame avec d’autres étudiants une grève de la faim. Ils réclament que les partenariats signés avec des institutions israéliennes soient remis en cause. Aux Etats-Unis, la contestation de la guerre en cours à Gaza se répand sur différents campus dans tout le pays. Denis Charbit, franco-israélien et professeur de sciences politiques à l’université libre d’Israël, enseignait à l’automne dernier aux Etats-Unis dans le Vermont, sur la Côte Est. Il y était le 7 Octobre. Puis au début de l’année 2024, il a enseigné à Sciences-Po Menton. L’intitulé de son cours était «le Conflit israélo-palestinien».

Vous étiez professeur aux Etats-Unis à l’automne 2023, lorsque l’attaque du Hamas a eu lieu. Comment cela s’est-il passé ?

J’enseignais à l’université dans le Vermont, un Etat dont le sénateur est Bernie Sanders. J’étais donc aux premières loges des forces progressistes du Parti démocrate. L’attitude des étudiants a été remarquable.