Editorial

S’il faut bien concéder que Donald Trump a joué un rôle non négligeable dans le cessez-le-feu à Gaza, tant de questions restent en suspens.

Après une réunion de la dernière chance qui devait éviter une dissolution, les responsables politiques n’ont pu que constater la voie sans issue dans laquelle s’est mis le chef de l’Etat : il a renommé le Premier ministre démissionnaire.

Même dans son interprétation la plus restreinte, la signature, probablement dès ce jeudi 9 octobre, du premier volet du plan en 20 points du président américain serait une réussite extraordinaire.

Réduite après 1962, la cause de l’Algérie française resurgit dans le racisme et les obsessions actuelles.

L’histoire est trop souvent convoquée pour attiser la haine, justifier les guerres, minimiser les avancées. Contre la progression de l’obscurantisme, la garantie des savoirs n’est plus une option.

Lâché par Gabriel Attal, invité à la démission par Edouard Philippe, bousculé par LR… Le Président, qui a donné jusqu’à ce mercredi soir à Sébastien Lecornu pour sauver la situation, n’a jamais été aussi isolé.

Le départ éclair de l’éphémère Premier ministre illustre un désordre politique français qui inquiète, à l’étranger comme chez les citoyens, et rappelle que seule la capacité au compromis peut éviter l’aggravation de la crise.

Les négociations au Caire ce lundi 6 octobre ont de réelles chances d’aboutir à l’adoption d’un plan de paix, avec la promesse de la libération des otages et l'arrêt des bombardements sur Gaza. L’heure reste toutefois à la prudence.

Du Maroc au Népal, de Madagascar au Pérou, la génération Z proteste contre ses conditions de vie, allant jusqu’à mettre en péril le pouvoir en place. Bientôt le tour de l’Hexagone ?

Le détail des dépenses des maires d’arrondissement, que «Libération» a pu consulter en exclusivité, révèle moins les excès individuels que la persistance d’une culture politique hors-sol, incapable de comprendre le quotidien des citoyens.

Fondé sur des recherches universitaires longues, l’impôt plancher proposé par l’économiste a réussi à s’imposer dans le débat public comme le révélateur parfait du désir de justice fiscale.

Ce n’est pas tant le sort des Palestiniens qui intéresse le président américain et les pays du Golfe que le climat des affaires qu’ils voient sérieusement pollué par cette tragédie.

Donald Trump a annoncé que Benyamin Nétanyahou avait accepté, lundi 29 septembre à Washington, son projet d’accord en 20 points. Assurant Israël de son soutien dans la poursuite de la guerre si le Hamas le refusait.

La probable vente des activités de TikTok aux Etats-Unis à des investisseurs nationaux, pas encore finalisée, souligne en creux la faiblesse de l’Europe, incapable d’imposer un tel accord à la Chine.

Conséquence d’une baisse du chiffre d’affaires et des bénéfices, la potentielle vente du quotidien cristallise les tensions chez les Arnault. Les différents scénarios autour de la succession du patriarche n’en finissent pas de passionner.

Il faut prendre la mesure de la décision inédite rendue ce jeudi 25 septembre : elle vient confirmer à quel point le mal dont souffre aujourd’hui la politique est ancien et elle prouve l’indépendance de la justice.

Dans un discours décousu de près d’une heure, le président américain s’en est pris sans vergogne à ses alliés historiques. Avec une désinvolture qui continue de sidérer.

Ozempic, Wegovy, Mounjaro… Ces médicaments, désormais autorisés en France, se sont banalisés malgré peu de recul sur les effets secondaires, alimentant une fois encore l’injonction de la minceur, socialement plus acceptable.

Suivi par neuf pays, Emmanuel Macron doit ce lundi 22 septembre reconnaître l’Etat palestinien à l’ONU. Une décision nécessaire et longtemps attendue, qui doit maintenant être suivie d’actes.

A partir de ce lundi sera ravivée la fascination pour un fait divers sans corps ni aveux. L’occasion de s’interroger sur l’attrait pour ce genre d’affaire, où le voyeurisme le dispute à la quête de justice.

Avec plusieurs centaines de milliers de personnes dans les rues, l’appel de l’intersyndicale a largement trouvé son écho jeudi. Les revendications disparates reflétaient surtout la déconnexion entre le pouvoir politique et les citoyens.

Le succès annoncé de la journée de grèves et manifestations traduit un mécontentement bien réel. S’ils veulent éviter la crise sociale, Emmanuel Macron et Sébastien Lecornu ne pourront se borner à faire le dos rond.

Dans la nuit de lundi à mardi, Israël a lancé son offensive terrestre dans ­la ville de Gaza, causant la mort de plusieurs dizaines de personnes et forçant la population à fuir à nouveau. Au même moment, le rapport d’une commission de l’ONU

Le territoire chinois devient dangereux non seulement pour ses propres citoyens mais aussi pour les étrangers qui ne peuvent bénéficier sur place d’aucun recours.

Des partis politiques aux patrons, en passant par les agriculteurs et les syndicats, les oppositions semblent s’être données le mot pour mettre une pression maximale sur le nouveau locataire de Matignon.

Après la mort de l’influenceur d’extrême droite, Trump s’est déchaîné contre la gauche. Un climat qui illustre le démantèlement de l’Etat de droit américain.

Alors que les socialistes exigent une taxe Zucman en échange d’une non-censure, le nouveau Premier ministre est poussé par son propre camp à faire des concessions.

Entre Matignon et les blocages, la France présente un double visage ce mercredi. La méthode Lecornu, qui promet «une rupture», parviendra-t-elle à les réunir après l’échec de Bayrou ?

Si nul ne sait quelle sera l’ampleur de la mobilisation ce mercredi 10 septembre, une chose est sûre : elle est le signe d’une lassitude générale des Français depuis la dissolution ratée d’Emmanuel Macron.

Venu de la droite, le macroniste d’adoption, qui a survécu à sept remaniements depuis 2017, a été nommé mardi soir à la tête du gouvernement.

Pour comprendre l’entourloupe politique d’un vote de confiance perdu d’avance, une question se pose : pourquoi le Premier ministre déchu répète-t-il depuis quarante ans être un adepte du compromis, alors qu’il n’en a cherché avec personne ?

Le Premier ministre se présente, lundi 8 septembre, devant les députés pour solliciter un vote de confiance qu’il n’obtiendra pas. Retour sur un passage à Matignon marqué par l’immobilisme.

Alors que des Français aux fins de mois délicates attendent entre colère et désabusement le plus que probable départ de François Bayrou et la mobilisation du 10 septembre, l’Elysée trouvera-t-il une solution pour sortir du flou politique ?

L’œuvre millénaire, ni tapisserie ni de Bayeux, s’apprête à traverser la Manche. Un défi logistique titanesque orchestré par Macron. Ce geste diplomatique post-Brexit était-il vraiment nécessaire ?

A cinq jours du vote de confiance décidé par François Bayrou, le député européen assume appartenir à cette gauche qui refuse la politique du pire, et demande à Macron d’accepter un compromis sur la fiscalité des plus riches.

Après l’Amérique, les narcotrafiquants ciblent désormais massivement l’Europe. Seules une intensification des contrôles maritimes et une coopération internationale pourront compliquer leur tâche.

Vigilance accrue, demandes de formation en hausse… Le procès des viols de Mazan, il y a un an, a servi de détonateur à une meilleure et nécessaire prise en compte de ce mode opératoire par les professionnels de santé.

Plus que jamais ballottée, l’Education nationale tient grâce à ses enseignants, qui se débrouillent avec ce qu’il leur reste de vocation. Elèves, profs et parents auraient mérité plus d’attention de la part du Premier ministre.

De plus en plus de naturalistes amateurs collectent des données pour la recherche, le plus souvent via des applis collaboratives. Une aide précieuse pour les scientifiques confrontés aux coupes budgétaires.

En invoquant les congés estivaux afin de justifier l’absence de concertation, François Bayrou a installé l’image d’un exécutif en retrait, alors que s’annoncent rentrée scolaire, tensions sociales et défis climatiques.