Après sa défaite aux législatives grâce à un front républicain efficace, le parti d’extrême droite veut profiter des dissensions des autres camps pour préparer au mieux 2027.

Cible d’une tentative d’assassinat, Donald Trump a levé le poing sur scène. Une image historique qui marque le début d’une ère de violence et contre-violence politiques aux Etats-Unis.

Etouffer médiatiquement un des événements les plus suivis au monde : Emmanuel Macron n’en avait probablement pas rêvé, mais il l’a fait. L’engouement populaire autour du relais, qui passe ce week-end à Paris, relancera-t-il la machine ?

Incapable d’atteindre son objectif d’«annihiler le Hamas», Tsahal ne peut que multiplier les raids, poussant les habitants du territoire dévasté à chercher sans cesse de nouveaux abris.

Dans son dernier numéro, l’hebdomadaire énumère tout ce qui s’effondre en France. Un assaut de «c’était mieux avant» quand il s’agirait plutôt de réfléchir à «mieux faire aujourd’hui».

Le Président, qui a lancé mercredi une nouvelle grenade dégoupillée dans le chaos politique avec sa lettre aux Français, est désormais un homme seul et en plein déni.

Les rencontres secrètes organisées chez Thierry Solère entre Marine Le Pen, Jordan Bardella et des représentants éminents du camp présidentiel jettent le trouble sur les relations de l’Elysée avec l’extrême droite.

Si les résultats des législatives prouvent que l’entreprise de ripolinage du RN n’a pas fonctionné, ils rappellent également aux médias et aux membres de la société civile qu’une vigilance de tous les instants est nécessaire.

Grâce au barrage républicain, les Français ont défendu les valeurs de notre démocratie en reléguant le RN à la troisième place. Victorieuse, la gauche se devra d’être à la hauteur de ses responsabilités.

Le cynisme avec lequel le Président a décidé de dissoudre l’Assemblée après avoir emprunté des termes à l’extrême droite ne doit pas détourner de l’impérieuse nécessité de tout faire pour empêcher le RN d’accéder au pouvoir.

Quelques «brebis galeuses» ? Contrairement à ce que prétend Jordan Bardella, «Libération» a identifié plusieurs dizaines de candidats qui assument des propos aux antipodes de la vitrine dédiabolisée du parti d’extrême droite.

En ripolinant l’image du parti, Le Pen et Bardella ont réussi à briser la digue du vote féminin. Mais derrière le vernis, l’extrême droite prouve qu’elle ne défend les droits des femmes que dans un seul but : attiser la xénophobie.

Malgré le flop des Verts aux élections européennes, leur cheffe de file ne quitte plus la lumière, et se projette dans la résistance anti-RN, sans écarter la perspective d’une coalition autour du NFP.

L’apparence de clarté des appels lancés par Emmanuel Macron cache mal sa difficulté à imposer une ligne claire de désistements face au RN. Un flou artistique condamnable qui trahit une dangereuse inconstance républicaine.

Arrivé en tête du premier tour des législatives, le RN est désormais aux portes du pouvoir. La gauche unie résiste. La macronie est à terre. Seul un barrage républicain pourra éviter le pire.

Au seuil d’une élection anxiogène, la gauche doit assumer de porter un combat moral et des propositions de rupture pour contrer le RN, dont un victoire serait synonyme de catastrophe démocratique, économique, sociale et écologique.

Face à l'imminence terrorisante d'une France basculant dans un régime d’extrême droite et la perte de repères d’une partie des élites, la nécessité réconfortante de lire les analyses d’historiens, philosophes, sociologues et écrivains.

En se lançant dans la dissolution, le Président est devenu persona non grata, embarrassant au sein même de ce clan qui l’adulait il y a peu. Un isolement dont il est le seul responsable pour avoir voulu régner sans partage.

A trois jours du premier tour des législatives, les composantes du Nouveau Front populaire ne ménagent pas leurs efforts pour faire mentir les sondages qui donnent encore l’avantage au RN.

Alors que le parti d’extrême droite égrène tranquillement son programme fondé sur la haine, il est plus que jamais nécessaire de s’élever contre sa raison d’être : le racisme et le rejet de l’autre.

Le RN, tout à sa stratégie de normalisation, demeure une formation xénophobe. Et l’élection passée, cette constante raciste et antisémite de l’extrême droite s’imposera.

Derrière l’union du Nouveau Front populaire, des milliers de structures, à tous les niveaux de la société, se mobilisent pour dire non au Rassemblement national. Un espoir bienvenu à moins d’une semaine des législatives.

Hongrie, Italie, Finlande… Partout où ils sont aux affaires, les nationalistes, tout à leurs préoccupations identitaires et liberticides, ont tôt fait d’oublier leurs promesses sur le pouvoir d’achat.

Opposition aux renouvelables, soutien aux carburants fossiles, opposition entre «fin du monde» et «fin du mois»… Sur un sujet qui ne lui est pas familier, l’extrême droite reprend à son compte les discours antiécologiques du moment.

Pour avoir une chance de l’emporter, le Nouveau Front populaire devra convaincre les électeurs et les électrices des milieux populaires qui s’abstiennent ou qui votent RN par désespoir.

Alors que l’extrême droite n’a d’yeux que pour une vision fossilisée du patrimoine, rappelons que la France brille justement par sa vitalité culturelle, sa liberté de créer et de penser.

Les anciens députés de la majorité qui se représentent doivent composer avec une opinion en colère contre Emmanuel Macron. Et la piteuse prestation de Gabriel Attal sur France 2 ne semble pas de nature à relancer le camp présidentiel.

Au lendemain de la signature d’un accord électoral et programmatique, le Nouveau Front populaire a deux semaines pour convaincre les électeurs face à un Rassemblement national puissant. La dynamique existe, renverser la table est possible.

De 4 à 13 ans, Inès Chatin a été livrée à un groupe pédocriminel au cœur de Paris, subissant les pires sévices sexuels. L’enquête de «Libération» témoigne de la cruauté de ces hommes, et du courage de la femme qui leur a survécu.

Lors de sa conférence de presse, le chef de l’Etat a promis ce mercredi 12 juin huit nouveaux EPR dans son «programme de gouvernement». Une annonce réchauffée qui a tout du petit calcul politique d’une lointaine promesse non financée.

Terrorisé à l’idée de perdre son fauteuil de député, le patron de LR semble avoir décidé tout seul de faire sauter les digues entre son parti et l’extrême droite. Une décision choquante, bien que peu étonnante.

Malgré un timing très serré, la gauche doit nécessairement s’entendre, comme elle l’avait fait le 11 juin 1934, pour rivaliser face à l’extrême droite liberticide.

Tandis que Marine Le Pen, tout sourire après l’annonce du Président dimanche soir, sait qu’elle est aux portes du pouvoir, la gauche doit prendre conscience de son rôle historique de rempart face au fascisme.

Après le séisme du score historique du Rassemblement national aux élections européennes, Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale à la surprise générale. Un coup de poker.

La France comme l’UE sont sous la menace d’une forte poussée national-populiste, qui a déjà fait vaciller d’autres démocraties. Pour faire face au repli national et xénophobe, la première arme reste la mobilisation dans les urnes, dimanche.

Le conflit larvé entre Israël et le Hezbollah menace de se transformer en déflagration aux conséquences dramatiques, avec un «Parti de Dieu», bras armé de l’Iran dans la région, qui renforce son emprise dans le Sud du Liban.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, ne se contentera pas de symboles lors des commémorations du D-Day et plaidera pour une accentuation de l’aide militaire, au moment où ses compatriotes endurent le feu russe.

L’interdiction de la vente des véhicules thermiques à partir de 2035 cristallise les antagonismes à la veille des élections européennes. La droite et l’extrême droite souhaitent reculer l’échéance, au mépris des questions environnementales.

Le géant chinois manifeste de nouveau, ostensiblement, le peu de cas qu’il fait des multiples mesures envisagées pour freiner sa surproduction à l’impact environnemental et social catastrophique.

A la veille des européennes, le canal réactionnaire de Vincent Bolloré est devenu leader, devant BFM TV. Une bascule dans le paysage médiatique et politique et une réelle menace pour la démocratie.