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Libération
L'édito de Dov Alfon

A la veille d’une fausse présidentielle en Russie : s’opposer à Poutine au péril de sa vie

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Lors d’un simulacre d’élections démocratiques, le chef de l’Etat russe s’assurera ce week-end d’un cinquième mandat, dans un pays où des hommes et des femmes essaient désespérément de libérer leur patrie d’un étau répressif.
Ilia Iachine, condamné à huit ans et demi de prison en décembre 2022 pour diffusion de "fausses informations", lors d'une audience judiciaire par vidéo. (Alexander Nemenov/AFP)
publié le 14 mars 2024 à 21h35

Dans son intervention télévisée jeudi soir, le président Emmanuel Macron rappelait aux Français que le régime russe est un «adversaire» qui pourrait devenir «un ennemi», allant jusqu’à évoquer le discours de Churchill avant la guerre froide. Qui pourrait le contredire ? Vladimir le Terrible, de son vrai nom Vladimir Vladimirovitch Poutine, dirige la Russie depuis presque un quart de siècle. Il s’assurera ce week-end d’un cinquième mandat lors d’un simulacre d’élections démocratiques, que le Kremlin qualifie d’ailleurs de «bureaucratie coûteuse», après avoir éliminé tous ses rivaux et étouffé toute dissidence. Alexeï Navalny, le leader de l’opposition, est mort le mois dernier dans la prison arctique où il purgeait une peine de 30 ans, éliminé aussi efficacement que les nombreux adversaires, réels ou supposés, de l’ancien officier du KGB, qui pourrait rester au pouvoir au moins jusqu’en 2030, égalisant le record de Joseph Staline en longévité di