Il y a ceux qui veulent ressembler à Léon Marchand, celles qui s’imaginent en Simone Biles et tous les autres qui tentent d’entraîner un frère ou une sœur à composer un duo aussi dingue que celui des frères Lebrun devant une table de ping-pong. Les Jeux olympiques servent aussi à cela, à faire briller les yeux des enfants et des adultes, à pousser les limites, à donner du rêve. A développer tout à la fois sens de la discipline et imaginaire. Cette envie-là, ce besoin de dépassement vont-ils perdurer au-delà du jet d’adrénaline intense offert par ces Jeux ? Pour l’heure, les chiffres sont tous au vert : les magasins de sport font le plein, les clubs enregistrent pour la plupart une augmentation à deux chiffres des demandes d’inscription, et nombreux sont les fans qui, faute d’avoir pu prendre à temps des entrées pour les épreuves de ces deux dernières semaines, se sont précipités sur les Jeux paralympiques où il reste des places. L’euphorie devrait donc durer au moins jusqu’au 8 septembre, date du clap de fin de ce Paris 2024.
Mais après, quand les jours raccourciront et que le froid prendra le relais, comment entretenir la flamme ? Parents et établissements scolaires sont en première ligne. Les cours d’éducation physique devraient être bien plus valorisés qu’ils ne le sont. Idem pour le tissu sportif associatif, qui se démène pour offrir des activités avec parfois des bouts de ficelle. En gros, chaque enfant ou ado souhaitant faire du sport devrait pouvoir obtenir satisfaction, et les autres devraient être incités à bouger. Beaucoup a été fait pour améliorer les capacités et susciter l’envie mais ce n’est pas encore suffisant quand on sait que la sédentarité est le mal du siècle. Emmanuel Macron a affirmé lundi, en recevant les organisateurs des Jeux olympiques qu’il ne comptait «pas baisser le niveau d’engagement, ni pour les équipements ni pour le sport à l’école». Chiche ! Nous surveillerons le prochain budget avec attention. De toute façon, mieux vaut commencer à s’entraîner : les semaines et les mois qui viennent s’annoncent agités… Ça va être du sport.