C’est une révélation qui, pour le Rassemblement national, tombe mal. A la fin du mois va s’ouvrir à Paris le procès de l’ex-Front national, devenu RN, dans lequel le parti d’extrême droite et 27 de ses membres ou ex-membres seront jugés pour avoir participé à un système supposé de détournement de fonds publics. C’est l’affaire dite des assistants parlementaires européens, payés sur les fonds de Bruxelles mais affectés par le parti à d’autres tâches. Une manière pour le FN, comme pour d’autres formations elles aussi confrontées à la justice, de faire des économies ou plutôt de ne pas accentuer le trou qui plombait ses caisses à l’époque.
Marine Le Pen, qui figure sur la liste des accusés, doit répondre devant la justice de ces pratiques. Pas Jordan Bardella, qui n’avait à l’époque – nous sommes dans les années 2015-2017 – pas les responsabilités qu’il a aujourd’hui. Il aurait pu. Car il était bien assistant parlementaire européen, pendant quelques mois au moins. Mais la justice a préféré se concentrer sur les cas les plus éloquents. Peut-être aurait-elle agi différemment si elle avait eu à sa di