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Libération
L'édito de Paul Quinio

Assistants fictifs du RN : les révélations qui mettent Bardella en porte-à-faux

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L’actuel président du RN a participé à la création de preuves factices pour échapper à la justice dans l’affaire des assistants parlementaires européens du parti d’extrême droite. Une révélation qui fissure l’image de droiture chère à l’eurodéputé.
Jordan Bardella, le 5 novembre 2015 à Aulnay-sous-Bois. (Joel Saget/AFP)
publié le 9 septembre 2024 à 20h03

C’est une révélation qui, pour le Rassemblement national, tombe mal. A la fin du mois va s’ouvrir à Paris le procès de l’ex-Front national, devenu RN, dans lequel le parti d’extrême droite et 27 de ses membres ou ex-membres seront jugés pour avoir participé à un système supposé de détournement de fonds publics. C’est l’affaire dite des assistants parlementaires européens, payés sur les fonds de Bruxelles mais affectés par le parti à d’autres tâches. Une manière pour le FN, comme pour d’autres formations elles aussi confrontées à la justice, de faire des économies ou plutôt de ne pas accentuer le trou qui plombait ses caisses à l’époque.

Marine Le Pen, qui figure sur la liste des accusés, doit répondre devant la justice de ces pratiques. Pas Jordan Bardella, qui n’avait à l’époque – nous sommes dans les années 2015-2017 – pas les responsabilités qu’il a aujourd’hui. Il aurait pu. Car il était bien assistant parlementaire européen, pendant quelques mois au moins. Mais la justice a préféré se concentrer sur les cas les plus éloquents. Peut-être aurait-elle agi différemment si elle avait eu à sa di