Il paraît loin le temps où l’on guettait les premiers signes d’une «contre-offensive» ukrainienne très médiatisée qui devait changer le cours du conflit opposant Kyiv à Moscou et qui, au final, a fait flop. Les militaires ukrainiens ont retenu la leçon : leur incursion en Russie, dans la région de Koursk, au cœur de l’été, a été une telle surprise que même Vladimir Poutine, qui a d’ordinaire réponse à (presque) tout, en est resté sans voix. Pour l’instant. Car si cette avancée constitue bien une forme d’humiliation pour le Kremlin, et surtout pour les chefs militaires qui n’ont rien vu venir, elle ne signifie pas pour autant que les Russes sont défaits : ceux-ci ne cessent de progresser dans le Donbass, notamment du côté de Pokrovsk. Le rapport de force a simplement été rééquilibré, de façon assez «audacieuse» ont jugé nombre de partenaires occidentaux, et c’est bien ce que cherchait Volodymyr Zelensky qui, le 31 juillet dans Libération, affichait son désir de «retrouver l’intégrité territoriale [de l’Ukraine] mais pas seulement au moyen des armes».
Interview
Vendred