La situation humanitaire dans l’enclave de Gaza, soumise depuis des jours et des jours à d’intensifs bombardements, était en fin de semaine dernière déjà catastrophique. Après le déclenchement vendredi soir par le gouvernement israélien de la phase 2 de sa guerre contre le mouvement terroriste Hamas, il ne fait pas de doute que la crise humanitaire n’a pu qu’empirer. C’est «l’enfer, l’enfer, l’enfer», rapportait à Libération une source sur place. Comment pourrait-il en être autrement alors que les bombardements de Tsahal sont depuis vendredi d’une intensité sans précédent ?
Des milliers de civils gazaouis restent piégés dans l’enclave. Le nombre de victimes, vu le déluge de feu, n’a pu que croître. Alors que les pénuries d’eau et de carburant s’accentuent et que les coupures d’électricité se multiplient, compliquant davantage la situation dans les hôpitaux, les organisations humanitaires – quand elles peuvent encore travailler – tirent la sonnette d’alarme. Des entrepôts, où l’aide humanitaire est stockée, ont par ailleurs été pillés. Seuls quelques camions ont pu pénétrer hier dans Gaza depuis l’Egypte.
Le gouvernement israélien a de nouveau incité les civils à évacuer le nord pour se rendre dans le sud de l’enclave. Outre que cette zone n’est pas épargnée par les bombardements – ils y sont quand même moins intensifs –, ce n’est évidemment pas une solution. Dans ces conditions, la pression de la communauté internationale s’est ce dimanche accentuée sur Israël, à la fois pour desserrer les conditions d’accès à l’aide humanitaire et cesser ces bombardements qui font des milliers de victimes civiles. Même les Américains ont enjoint Nétanyahou à adapter sa stratégie militaire pour mieux faire la distinction entre civils palestiniens et terroristes du Hamas. Stratégie à leurs yeux trop aveugle.