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Libération
L'édito de Lauren Provost

C8 évincée de la TNT, une bataille perdue pour Bolloré, mais le combat n’est pas terminé

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Canal et Vivendi à l'ère Bollorédossier
La décision de l’Arcom de ne pas renouveler la fréquence de la chaîne de Vincent Bolloré constitue une défaite pour le milliardaire réactionnaire. Mais le régulateur devra redoubler de vigilance pour garantir durablement honnêteté et pluralisme sur les antennes.
Audition de Cyril Hanouna à l'Assemblée le 14 mars 2024, en présence de Lionel Stan, producteur de «Touche pas à mon poste». (Denis Allard/Libération)
publié le 24 juillet 2024 à 21h26

Cyril Hanouna s’était dit prêt à quitter la France en cas de victoire de la gauche aux législatives, avant de revenir sur sa promesse. Le voilà finalement contraint de quitter C8, éjectée de la TNT par décision de l’Arcom ce mercredi. Comme NRJ12, la chaîne grand public du milliardaire Vincent Bolloré perd sa fréquence. La raison : la liste à rallonge des dérapages de l’animateur vedette, passé en l’espace de huit ans du divertissement trash et humiliant à base de nouilles dans le slip à une entreprise de propagande et de manipulation politique pour le compte de l’extrême droite française. Une dérive jalonnée de sanctions du gendarme de l’audiovisuel : les amendes de la chaîne pour débordements à l’antenne atteignaient déjà un total de 7,6 millions d’euros. Et l’addition aurait pu continuer d’enfler si le régulateur n’avait pas pris la courageuse décision de retirer à C8 son droit d’émettre sur la TNT. Comme quoi, Cyril Hanouna et Vincent Bolloré n’ont pas réussi à se débarrasser de tous les garde-fous.

Mais l’Arcom ne peut s’arrêter là. Oui, la non-réattribution d’une fréquence à la chaîne est une avancée pour la régulation audiovisuelle. Elle contrarie forcément les projets du milliardaire breton qui perd une chaîne pour parler d’immigration, d’islam, de sécurité ou d’identité au moment où 11 millio