Par politesse ou par pudeur, les sentiments mitigés des habitants des colonies et ex-colonies britanniques concernant la mort de la reine n’ont pas fait florès dans les médias, sauf, bien sûr, sur les réseaux sociaux. Des Irlandais, des Indiens, et des autochtones de nombreux pays du Commonwealth ont manifesté leur soulagement sur Twitter et Instagram. J’ai grandi au Canada, et j’ai souvent regardé avec circonspection mon passeport bleu, couleur de la royauté, frappé d’armoiries sans équivoque : à gauche, un lion britannique défie du regard une licorne écossaise, tenant une bannière d’argent fleurdelisée. A son cou pend une lourde chaîne en or. Proclamées par George V, elles sont un décalque un peu grossier des armoiries royales du Royaume-Uni. A l’intérieur de ce même passeport, il est écrit, comme dans nombre de documents officiels, que le «ministre des Affaires étrangères du Canada, au nom de Sa Majesté la reine, prie les autorités intéressées de bien vouloir lai
Billet
Commonwealth: au-delà de la mamie gâteau Elizabeth II, la réalité d’un impérialisme
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Elizabeth II à Fredericton, au Canada, le 11 octobre 2002. (Andre Forget/AFP)
publié le 15 septembre 2022 à 20h24
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