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Le Libé des écrivain·es

En Europe, on a de l’argent pour la guerre, pas pour les allocs, par Michelle Gallen

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En réaction à un Trump belliciste, le Vieux Continent relance son industrie de défense. Le Royaume-Uni, lui, a étonnamment choisi de produire ses armes à Belfast, toujours meurtri par la guerre civile, déplore l’autrice nord-irlandaise.
Un système de missiles sur le site de Thales à Belfast, en 2022. (Liam McBurney/AFP)
par Michelle Gallen
publié le 10 avril 2025 à 17h47

A l’occasion du Festival du livre de Paris les 11, 12 et 13 avril, nos journalistes cèdent la place à des autrices et auteurs pour cette 18e édition du Libé des écrivain·es. Retrouvez tous les articles ici.

Bien que les scientifiques n’aient toujours pas prouvé qu’un battement d’ailes de papillon au Brésil puisse provoquer une tornade au Texas, cette année, nous avons eu la chance d’obtenir une preuve plus concrète : quand un gros bébé gâté (également président des Etats-Unis) pique une crise à Washington, des ouragans économiques, militaires et émotionnels se déchaînent aux quatre coins de la Terre.

Prenons par exemple la décision du président américain le plus âgé de l’histoire de suspendre l’aide militaire américaine à l’Ukraine : quelques instants plus tard, un vent glacial venu de Sibérie sifflait à travers les brèches béantes de la sécurité européenne, glaçant l’échine de nos dirigeants. Mais ce revirement brutal de la politique étrangère américaine semble avoir arrêté – voire inversé – le déclin post-Brexit du Royaume-Uni vers l’oubli politique, économique et culturel. Revigorés par les geignements d’un septuagénaire au faux bronzage obsédé par le retour des pailles en plastique, Keir Starmer e