Menu
Libération
L'édito de Dov Alfon

Europe, l’attrait d’union

Décriée pour sa bureaucratie, l’Europe a pourtant changé nos vies : zoom sur ses dernières réussites.
(Libération)
publié le 2 mai 2024 à 20h45

L’Union européenne est sans aucun doute la tentative la plus réussie d’unifier le continent depuis l’époque de l’empire romain, et contrairement à son ancêtre historique, elle s’est construite démocratiquement. Conçue comme un partenariat politique et économique, formant le plus grand marché unique du monde, cette union évolue rapidement vers une coalition de défense solidaire contre de possibles pandémies, avec son extraordinaire réussite à juguler le Covid-19, et contre de possibles menaces, depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie de Vladimir Poutine. Le président de la République, Emmanuel Macron, l’a encore affirmé cette semaine dans un long entretien à The Economist : «l’Europe doit légitimement se poser la question de sa protection militaire». Mais pour cela, l’UE doit avant tout éviter le blocage de ses institutions que pourrait occasionner un vote massif pour les différents partis populistes se présentant aux élections européennes de juin.

Alors, comment renouer avec le projet européen, particulièrement pour une jeunesse qui délaisse les urnes ? C’est le sujet principal de l’Université Libé qui s’est ouverte jeudi à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne pour une deuxième édition. En présence des candidats têtes de listes aux élections européennes, de ministres, de chercheurs, de chefs de partis, d’eurodéputés, les débats – qui continuent ce vendredi de plus belle – visent à éviter les clichés faciles sur Bruxelles, toujours coupable pour les populistes de tous bords. Notre enquête d’aujourd’hui débute d’ailleurs dans un petit village isolé des Alpes-Maritimes dont la station-service doit plus de la moitié de son budget à un fonds européen, passe par un dispositif de garde d’enfants atypique dans le Finistère, et détaille les très nombreuses avancées collectives que l’appartenance à l’Europe aura permises. Ainsi, 71 % des citoyens européens estiment que leur pays a bénéficié de l’appartenance au bloc, et 47 % ont une image positive de l’UE. Il nous faut construire «un nouveau paradigme géopolitique, économique et de société pour l’Europe», a déclaré Emmanuel Macron. Peut-être, mais commençons par reconnaître les prouesses de celui en place.