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Le billet de Lauren Provost

Face à la dédiabolisation du RN et aux «brebis galeuses», des bergers plus importants que jamais

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Elections législatives 2024dossier
Si les résultats des législatives prouvent que l’entreprise de ripolinage du parti d’extrême droite n’a pas fonctionné, ils rappellent également aux médias et aux membres de la société civile qu’une vigilance de tous les instants est nécessaire.
Meeting du RN le 24 mai 2024 à Hénin-Beaumont. (Stéphane Dubromel/Hans Lucas pour Liberation)
publié le 8 juillet 2024 à 14h50

Un troupeau s’est mis en travers de leur chemin. Sorti victorieux du premier tour, Jordan Bardella se voyait déjà Premier ministre. Son parti termine finalement à la troisième place de ces législatives anticipées. Cette défaite, nous la devons bien sûr au sursaut démocratique des 70 % de Français qui ont dit non aux idées xénophobes de ce parti. Aux stratégies de désistement qui ont fonctionné et à l’union des gauches qui a tenu. Mais ce retournement de situation signe aussi l’échec du travail de dédiabolisation du Rassemblement national.

Faire tomber les masques

Depuis qu’elle a évincé son père, Marine Le Pen a tout tenté pour faire oublier sa violence. Jordan Bardella a poursuivi cette entreprise de ripolinage en apportant un nouveau nom et un nouveau visage au parti d’extrême droite. Mais leur projet de longue haleine s’est fracassé sur ce que le président du RN a appelé les «brebis galeuses», ces dizaines de candidats du parti qui ont été épinglés pour des propos et des prises de position racistes et xénophobes.

Libération s’est fait pour spécialité d’enquêter sur ces profils. Nos journalistes ont de nombreuses fois montré que, derri