Un troupeau s’est mis en travers de leur chemin. Sorti victorieux du premier tour, Jordan Bardella se voyait déjà Premier ministre. Son parti termine finalement à la troisième place de ces législatives anticipées. Cette défaite, nous la devons bien sûr au sursaut démocratique des 70 % de Français qui ont dit non aux idées xénophobes de ce parti. Aux stratégies de désistement qui ont fonctionné et à l’union des gauches qui a tenu. Mais ce retournement de situation signe aussi l’échec du travail de dédiabolisation du Rassemblement national.
Faire tomber les masques
Depuis qu’elle a évincé son père, Marine Le Pen a tout tenté pour faire oublier sa violence. Jordan Bardella a poursuivi cette entreprise de ripolinage en apportant un nouveau nom et un nouveau visage au parti d’extrême droite. Mais leur projet de longue haleine s’est fracassé sur ce que le président du RN a appelé les «brebis galeuses», ces dizaines de candidats du parti qui ont été épinglés pour des propos et des prises de position racistes et xénophobes.
Libération s’est fait pour spécialité d’enquêter sur ces profils. Nos journalistes ont de nombreuses fois montré que, derri