L’offensive terrestre israélienne sur Gaza, entamée dimanche 18 mai, vise-t-elle à achever de détruire et occuper l’enclave ou à mettre la pression sur le Hamas, avec qui des négociations indirectes sont en cours à Doha, pour aboutir à une trêve ? En lançant chars et tractopelles à l’assaut de Gaza, du moins ce qu’il en reste, après avoir tué en trois jours, par des frappes incessantes, plus de 300 Palestiniens, dont des femmes et des enfants tentant de s’abriter sous des tentes de fortune, le Premier ministre israélien a fait fi de toutes les mises en garde lancées depuis samedi par certains pays arabes et occidentaux.
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Le mouvement islamiste, qui a lancé deux «projectiles» sur Israël dimanche (heureusement sans causer de dégâts), ne semble guère prêt non plus à un cessez-le-feu et c’est bien là le drame. Palestiniens et Israéliens, mais aussi une partie du monde, se retrouvent piégés par le jusqu’au-boutisme de deux extrémismes sur lesquels rien ni personne n’a de prise. Que pense réellement le président de la première puissance mondiale de cette tragédie ? Après avoir laissé entendre il y a quelques jours qu’il n’était pas indifférent aux souffrances des Gazaouis, Donald Trump ne s’est plus exprimé sur le sujet, et les remarques de ses proches font souffler le chaud et le froid. Les leaders arabes, et notamment le prince héritier saoudien, qui lui ont octroyé de juteux contrats la semaine dernière, ont-ils définitivement passé les Palestiniens par pertes et profits ou mettent-ils tout leur poids dans la balance pour obtenir un cessez-le-feu ?
Seul un coup de pression massif de leur part peut pousser un Donald Trump avide de business à changer d’attitude avec Benyamin Nétanyahou. Ou un soulèvement général des Israéliens. Ceux-ci sont de plus en plus nombreux à manifester leur colère contre leur Premier ministre, mais cela ne suffit malheureusement pas, la frange extrémiste de la société gardant un énorme pouvoir de nuisance. Et Nétanyahou a trop peur du vide que constituerait pour lui un accord de paix.