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Libération
L'édito de Dov Alfon

Guerre à Gaza : une paix à portée de main, aussi attendue qu’improbable

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Même dans son interprétation la plus restreinte, la signature, probablement dès ce jeudi 9 octobre, du premier volet du plan en 20 points du président américain, serait une réussite extraordinaire.

Des Palestiniens célèbrent la conclusion de l'accord à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 9 octobre 2025. (Video/REUTERS)
ParDov Alfon
Directeur de la publication et de la rédaction
Publié le 09/10/2025 à 8h55

Le jour s’est levé sur un nouveau Moyen-Orient. Les premiers rayons sont apparus à 2 heures du matin heure locale dans la nuit de mercredi à jeudi, avec l’annonce aussi attendue qu’improbable qu’Israël et le Hamas avaient atteint «un accord», seul mot commun des différents communiqués.

Pour Benyamin Netanyahou, il s’agit d’un accord «pour libérer nos chers otages», lui qui mardi encore s’était trompé deux fois dans leur nombre et était toujours violemment critiqué par leurs familles. Pour les dirigeants du Hamas, il s’agit d’un «accord de paix à Gaza» et du retrait des troupes israéliennes du territoire ; et pour son architecte en chef Donald Trump, il s’agit d’un événement «historique et sans précédent» ouvrant la porte non seulement à la fin de la guerre mais à «une paix solide, durable et éternelle» dans «tout le Moyen-Orient».

Moment de bascule

On n’en est pas encore là. Mais même dans son interprétation la plus restreinte,