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Libération
L'édito de Paul Quinio

JO de Paris 2024 : derrière les médailles des «sports co», un tissu associatif d’anonymes

JO Paris 2024dossier
En attendant peut-être les basketteuses, les rugbymen, footballeurs, volleyeurs, handballeuses et basketteurs ont tous décroché la finale des tournois olympiques. Une réussite qui doit beaucoup aux associations sportives qui maillent l’Hexagone.
Michael Olise REUTERS/Stephane Mahe Gabby Williams (Photo by Sameer Al-Doumy / AFP) Trevor Clevenot of France in action REUTERS/Siphiwe Sibeko Laura Glauser (Photo by Francois LO PRESTI / AFP) Evan Fournier (Photo by Thomas COEX / AFP) (AFP et Reuters)
publié le 8 août 2024 à 21h52

Une confirmation plus qu’une révolution ou une surprise : depuis une vingtaine d’années déjà, les «sports co» version tricolore ont l’habitude de truster les podiums et médailles des compétitions internationales et donc des Jeux olympiques. L’édition parisienne, qui va s’achever ce week-end, ne va pas faire exception. Avant le gong final, le foot, le volley et le basket chez les hommes, le hand et peut-être le basket chez les femmes, apporteront de manière non négligeable leur tribut au tableau XL des médailles obtenues par la délégation française.

Ce vendredi soir, l’équipe de France de foot, dirigée par l’ancien champion du monde Thierry Henry, tentera de ramener l’or, une performance inédite depuis 1984. Vainqueurs des champions du monde italiens en demi-finales, les volleyeurs pourraient faire de même, comme les basketteurs, les handballeuses et peut-être les basketteuses. Le rugby à VII ayant ouvert ce bal olympique. L’élimination des handballeurs en quart de finale, vraie déception tant les «Barjots» et autres «Experts» nous ont habitués aux exploits, grisonne le tableau. Mais elle ne le noircit pas. Ces bonnes performances collectives ont des visages, chacun choisira son préféré. On a personnellement passé l’âge des posters punaisés dans la chambre, mais allons-y pour Nicolas Batum, Laura Glauser, Earvin Ngapeth ou Marine Johannès.

Plus sérieusement, cette capacité française à fabriquer des champions puise ses racines dans l’incroyable tissu sportif associatif, ses milliers de clubs que font tourner des milliers et des milliers de bénévoles. Ces parents qui, chaque week-end et parfois en semaine, encadrent enfants et ados sur les terrains de foot ou dans les gymnases. L’éducation physique et sportive à l’école joue bien sûr aussi un rôle, et devrait, soit dit en passant, être davantage valorisée. Cette richesse qui maille l’ensemble du territoire ne suffit pas. Les fédérations, derrière, font le job de repérage des futurs athlètes, de formation et d’accompagnement en haut niveau. Mais sans les clubs, leurs entraîneurs et encadrants anonymes, rien ne serait possible. Qu’ils œuvrent en plus au vivre ensemble ne gâche rien.