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Libération
Solutions solidaires : l'édito

La France qui essaie, un exemple à suivre

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Pour pallier l’impuissance publique et les restrictions budgétaires drastiques, les départements se retrouvent en première ligne de l’innovation et de la prise de risques. Plus que jamais, il est nécessaire d’unir les bonnes pratiques et bonnes volontés.
A l'avenir, la décentralisation de l’innovation et de la prise de risque va se jouer à tous les niveaux mais il est clair que le département sera en première ­ligne. (Théophile Sutter/Libération)
publié le 17 novembre 2024 à 18h07
(mis à jour le 18 novembre 2024 à 14h52)

Le 11 novembre, nous racontions dans Libération comment un élu local, un médecin généraliste et un enseignant, en réunissant leurs forces, leur carnet d’adresses et leurs idées, étaient parvenus à empêcher leur commune de devenir un désert médical alors que tout l’y conduisait. Voilà l’illustration parfaite de cette France qui essaie de faire bouger, sur le terrain, des lignes qui semblaient intangibles.

Des exemples de ce type, il risque d’y en avoir beaucoup pour pallier cette impuissance publique que l’on ressent de plus en plus pour cause de chaos politique et de restrictions budgétaires. Des restrictions qui provoquent un vrai branle-bas de combat au sein de collectivités locales désormais prises à la gorge malgré les besoins auxquels elles doivent faire face.

La décentralisation de l’innovation et de la prise de risque se jouera à tous les niveaux mais il est clair que le département sera en première ­ligne. D’où l’intérêt de nous associer au Conseil économique, social et environnemental, avec Solutions solidaires et Départements solidaires, pour débattre de ces initiatives et voir comment les multiplier, et avec quels moyens.

Dans un monde où prospèrent individualisme et repli sur soi, il va falloir mettre les bouchées triples pour montrer à quel point il est plus important que jamais d’unir les bonnes pratiques et les bonnes volontés. Et surtout expérimenter. Les enjeux en valent la peine, qu’il s’agisse du «revenu d’émancipation jeune» mis en place par le conseil départemental de Meurthe-et-Moselle ou des projets liés au vieillissement et aux métiers du lien lancés dans les Landes. L’objectif est de montrer que ça marche et que les bénéfices sociaux qui en découlent ont aussi des intérêts économiques. Mais aussi de donner l’exemple.