En partenariat avec l’Ecole des arts décoratifs, l’Ecole normale supérieure-PSL et le Muséum national d’histoire naturelle, Libération organise le 23 septembre une biennale pour célébrer le vivant. En attendant cette journée de débats et d’échanges, nous publions sur notre site tribunes et éclairages sur les thématiques qui seront abordées durant la biennale.
Il y a dans le mot «vivant», une énergie, une pulsion, un élan, presque une injonction qui fait sacrément du bien et donne envie d’embrasser la palette de tout ce que ce mot recoupe et elle est immense. Pourtant, est vivant ce qui est voué à mourir et l’on sait aujourd’hui combien est périssable ce que l’on croyait immortel. La nature est un réservoir de vie que l’on pensait inépuisable mais qui, à force d’agressions humaines, directes ou indirectes, ne cesse de s’affaiblir, menaçant même la survie de la planète.
C’est là un autre intérêt du mot «vivant», il suppose une interconnexion entre tout ce qui vit, qu’il s’agisse des végétaux, des animaux ou des humains qui résume à elle seule le processus de la vie et de la mort : je nais, tu me nourris, je te nourris, nous nous nourrissons, nous nous reproduisons et nous mourons, le mot le plus important parmi tous ceux-là étant «reproduire» car est vivant ce qui peut se reproduire et ainsi perpétuer l’espèce. D’où l’importance de préserver ce vivant qui recèle le secret de notre survie collective. Pourquoi, dans ces conditions, nous acharnons-nous à l’abîmer, le fragiliser, et même le détruire ?
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C’est l’immense question que l’on se pose aujourd’hui face aux ravages causés par l’homme sur tout ce qui est vivant, et c’est la raison pour laquelle Libération a décidé d’organiser samedi 23 septembre cette Biennale du vivant en partenariat avec l’Ecole normale supérieure-PSL, l’Ecole des Arts décoratifs et le Muséum national d’Histoire naturelle. Nous n’aurons pas trop d’une journée entière de débats avec des chercheurs de toutes les disciplines et tous les horizons pour cerner les acquis, les menaces et les esquisses de solutions. Car le mot «vivant» recoupe un champ tellement vaste que l’on n’en a pas encore fait le tour, c’est là la magie du mot. Si l’on devait lui donner une forme matérielle, nous en ferions forcément, nous journalistes, un meuble géant d’imprimerie avec de multiples tiroirs renfermant autant de secrets à découvrir.