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Libération
L'édito de Dov Alfon

Les bijoux cachés de Rachida Dati : ne rien lâcher sur la probité

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L’enquête de «Libé» sur le patrimoine non déclaré de la ministre de la Culture montre qu’il ne faut rien lâcher dans la lutte contre la corruption des élus de notre vie publique.
La ministre de la Culture, Rachida Dati, à Paris, le 16 juillet 2024. (Christian Liewig/Corbis. Getty Images)
publié le 9 avril 2025 à 20h44

Quelle heure est-il, au fait ? Malgré son impressionnante collection de montres de luxe, la ministre de la Culture, Rachida Dati, semble n’avoir toujours pas intégré le passage à l’heure de la probité et de la transparence, voulue en force par les Français dans le sillage du scandale de l’affaire Cahuzac. Déjà mise en examen pour corruption dans l’affaire Carlos Ghosn, en dépit de ses dénégations, Dati pourrait s’être rendue coupable, selon notre enquête, de «déclaration de patrimoine mensongère».

Après avoir parlé à de nombreux interlocuteurs du secteur de la haute joaillerie, Libération a identifié près d’une vingtaine de pièces de grand luxe détenues par la ministre depuis 2017 et non déclarées, pour un montant total de 420 000 euros. Rappelons que, même aux Etats-Unis, démocratie plombée par des donations politiques intéressées, tout élu – et pas seulement les membres du gouvernement – doit déclarer son patrimoine de quelque nature qu’il soit si sa valeur dépasse 1 000 dollars. En France, la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) de