Les répliques du conflit israélo-palestinien n’en finissent pas de secouer la planète. Jusqu’à Malmö, où, samedi, la candidate israélienne a une chance d’emporter l’Eurovision alors que 12 000 manifestants clamaient déjà leur colère, jeudi soir dans les rues de la ville suédoise, contre la participation de l’Etat hébreu à ce concours, en pleine guerre à Gaza. Rien, malheureusement, de très surprenant. Evénement annuel télévisé le plus suivi dans le monde, l’Eurovision est une caisse de résonnance de toutes les tensions mondiales, on l’a vu en 2022 quelques mois après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. C’est un concours qui enflamme les passions, exacerbant les sentiments et émotions patriotiques. Et aussi les rejets.
Cette année, l’Eurovision tombe au pire moment : le monde entier est suspendu aux négociations – plutôt tentatives de négociation – entre Israël et le Hamas sur une trêve à Gaza, où les bombes de Tsahal auraient déjà tué plus de 33 000 Palestiniens en sept mois. Les Israéliens, eux, restent traumatisés par l’attaque terroriste perpétrée par le Hamas le 7 octobre sur leur sol, au cours de laquelle plus de 1 000 des leurs ont été assassinés et des dizaines d’autres pris en otage. Ni le Premier ministre israélien, empêtré dans des affaires de corruption, ni