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Libération
L'édito d'Alexandra Schwartzbrod

Libé des solutions : après une année éprouvante, regardons autour de nous les motifs d’espoir

Le Libé des solutionsdossier
Alors que 2024 se referme sur une série de guerres et de crises politiques, il n’est pas interdit de chercher une note d’optimisme parmi les initiatives qui fleurissent à travers le monde, tel le déploiement d’un modèle agricole plus juste pour tous.
Après de longs mois de crise agricole, nous avons choisi de mettre l’accent sur un modèle de production qui garantit à l’exploitant une rémunération apte à le faire vivre correctement. (Florence Brochoire/Signatures pour Libération)
publié le 30 décembre 2024 à 19h20

Il est bon, après une année de crises politiques à répétition, entre les guerres qui déchirent le Proche-Orient ou le Soudan et l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, de reprendre sa respiration et de chercher dans le monde qui nous entoure des raisons de croire que le meilleur n’est pas impossible. Chaque année, Libération essaie ainsi de regarder la planète au prisme des solutions qui émergent, histoire de tourner la page et d’entamer janvier sur une note optimiste. Car nous sommes entourés de solutions mais, entraînés dans le feu continu de l’actualité, nous ne les voyons pas forcément, nous n’osons pas nous en saisir ou nous craignons d’être déçus. Il suffit de laisser traîner ses yeux et ses oreilles pour réaliser que partout des idées sont lancées, des initiatives sont prises, parfois heureuses parfois non, mais l’une d’elles au moins finira un jour par bouleverser notre quotidien.

Après de longs mois de crise agricole, entre exploitants trop peu rémunérés et à bout, et grandes enseignes prêtes à tout pour attirer les consommateurs avec des prix abaissés au maximum, nous avons choisi de mettre l’accent sur un nouveau modèle de production alimentaire qui garantit à l’exploitant une rémunération apte à le faire vivre correctement et qui préserve le bien-être animal. L’idée d’une coopérative laitière d’un nouveau genre a germé dans l’esprit d’un ex-étudiant de la Sorbonne, qui l’a soumise à un exploitant agricole de l’Ain avant de la proposer à deux cadres de Carrefour et au dirigeant d’une laiterie, et c’est ainsi que «C’est qui le patron» est né. Et que, dans son sillage, beaucoup d’autres ont vu le jour.

Une goutte de lait, direz-vous, dans cet océan de tracas et parfois de misère dans lequel le monde agricole se noie. Certes. Mais une goutte ajoutée à une autre goutte puis encore une autre finit par donner de quoi travailler, vivre, se développer. Et surtout espérer.