Avis de tempête, sale temps, orages à prévoir, climat de défiance : la liste des métaphores plus ou moins drôles pourrait sans difficulté être longue comme le bras pour décrire la situation de crise qui sévit à Météo France. On préférera, parce que l’affaire est sérieuse, citer un prévisionniste de l’agence météorologique qui, comme beaucoup de ses collègues, répondra aujourd’hui à l’appel à la grève dans la fonction publique : «Je ne recommande à personne de regarder les cartes de base qui annoncent la pluie et le beau temps. Elles sont souvent truffées d’erreurs, ce n’est plus fiable.» Le constat est partagé par un client de Météo France, responsable des services techniques d’un département : «La prévision que nous payons n’est pas bonne.» Diantre.
En cause ? Le recours par l’agence à une nouvelle base de données automatique baptisée Alpha qui fournit des modèles numériques et délivre désormais la météo au grand public. Couplée à une baisse importante des effectifs en quelques années, l’utilisation manifestement précipitée de cet outil entraîne une multiplication des bugs et