Bis repetita. L’histoire retiendra peut-être que la France aura vécu deux mouvements de grogne des agriculteurs la même année. La semaine qui s’ouvre dira assez vite si la mobilisation de cet automne sera une réplique de celle de l’hiver dernier. Tout le laisse penser. Comment s’en étonner, puisque le retour au calme obtenu il y a quelques mois par le gouvernement alors dirigé par Gabriel Attal était dans les grandes lignes un marché de dupes ? Les vrais sujets du malaise agricole (notamment la question des revenus, mais aussi celle de l’avenir d’un secteur économique compatible avec les enjeux de la transition écologique) n’ont pas été réellement traités. Et les sujets traités (comme la revendication pour moins de normes et de paperasserie) n’ont pas été réellement suivis d’effets pour cause de gouvernement rapidement réduit à gérer les affaires courantes.
On prend donc les mêmes et on recommence ? Grosso modo, oui, avec un acronyme (Mercosur) un peu plus sur la table qu’il y a dix mois. Le calendrier d’adoption de ce traité de libre-échange entre l’Europe et cinq pays d’Amérique du Sud (dont le Brésil et l’Argentine) se resserre. Ce traité affole les filières bovines et de volailles notamment. La France dit vouloir s’y opposer, mais n’en a pas forcément les