C’est, depuis le 7 octobre, une sorte d’éléphant dans la pièce. Planqué dans sa forteresse de Ramallah, Mahmoud Abbas est un homme invisible, inopérant, impuissant. A la tête d’une Autorité palestinienne fossilisée et corrompue où personne n’ose remettre en question la moindre prébende par peur de voir s’écrouler un édifice patiemment construit au fil des ans, il bataille en sous-main pour que rien ne change pendant que son peuple, pris en otage par le Hamas, subit les assauts de l’armée israélienne à Gaza et des colons en Cisjordanie. Mais chacun sait, dans les chancelleries comme dans les camps de réfugiés palestiniens, qu’il ne sera pas l’homme du «jour d’après», car il y aura bien un «jour d’après», c’est la seule certitude que nous pouvons avancer dans ce conflit.

Mais alors, si ce n’est pas Mahmoud Abbas, qui sera-t-il ? On imagine bien que les téléphones crépitent depuis plusieurs semaines entre les capitales des principaux pays arabes et occidentaux concernés. Faire émerger un leader crédible, apte à convaincre Abbas de passer la main tout en faisant rentrer dans le rang ce qui restera du Hamas et en se montrant capable de parler avec fermeté avec les dirigeants israéliens est un des grands défis du moment.

Plusieurs noms circulent depuis quelque temps, et no