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Libération
L'édito de Paul Quinio

Pas de Premier ministre et une crise budgétaire imminente : le profond désordre

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Alors qu’il reste moins d’un mois pour présenter une loi de finances devant le Parlement, l’annonce par le gouvernement démissionnaire d’une probable aggravation du déficit public rajoute à l’urgence de nommer un Premier ministre.
Bruno Le Maire et Emmanuel Macron à Bergerac, le 11 avril 2024. (Ludovic Marin/AFP)
publié le 3 septembre 2024 à 21h20

Qui est crédible ? Qui est sérieux ? La question commence… sérieusement à se poser. A la crise politique dans laquelle Emmanuel Macron a plongé le pays, et dans laquelle il semble presque se complaire, est en passe de s’ajouter une crise budgétaire. En tout cas un profond désordre. L’incapacité élyséenne à nommer un Premier ministre rend quasiment intenable le respect de la loi qui veut que le Parlement examine à partir du premier mardi d’octobre le budget de l’année suivante. Depuis le soir du lundi 2 septembre et l’annonce par Bruno Le Maire d’une probable aggravation du déficit budgétaire, déjà largement au-dessus des normes normalement admises par Bruxelles, c’est la réalité du budget 2024 qui est sur la table. De quelle situation financière héritera le futur Premier ministre ? C’est un peu mystère et boule de gomme.

Alors, qui est crédible, qui est sérieux ? Depuis le résultat des législatives, la macronie, associée dans cette entreprise à la droite, tente d’imposer l’idée que la gauche, en matière budgétaire ou plus globalement économique, n’est pas sérieuse. Cette idée a longtemps été considérée, au siècle dernier, comme une vérit