Raphaël Glucksmann va-t-il créer la surprise ? En tête des candidats de gauche dans les sondages, la tête de liste sociale-démocrate PS-Place publique se sent en tout cas suffisamment pousser des ailes pour espérer, le 9 juin, devancer la liste macroniste emmenée par Valérie Hayer. Le fameux croisement des courbes ne s’est pas encore produit, mais il est à portée de main. Pour la majorité, cette perspective relève du cauchemar. Pour la famille sociale-démocrate pro-européenne, sortie en guenilles de la dernière présidentielle, déchirée par le feuilleton de la Nupes, ce serait un petit miracle. Comment expliquer ce frémissement ? Il existe une dimension personnelle : à l’inverse de beaucoup d’autres députés européens, Raphaël Glucksmann a été depuis cinq ans un élu assidu et investi au Parlement européen. Il dégage, ce qui n’était pas le cas à l’époque de son élection en 2019, une image rassurante de sérieux, de candidat qui connaît ses dossiers. Dans le contexte de