Ne tournons pas autour du pot (ce n’est pas notre genre) : Emmanuel Macron a perdu son bras de fer avec le virus et il ne parvient pas à s’y résoudre. Ni, surtout, à l’annoncer. Un an pile après avoir mis la France à l’arrêt et alors que la campagne de vaccination avance cahin-caha en raison des déboires de l’AstraZeneca, il se retrouve aujourd’hui dans la situation qu’il a tout fait pour éviter : décider d’un reconfinement, ne serait-ce que partiel. Précisément ce qu’il a refusé de faire il y a quelques semaines, malgré les recommandations du Conseil scientifique. La lose totale, si vous nous pardonnez l’expression. Emmanuel Macron n’est évidemment pas responsable de tout. La plupart de ses homologues européens sont peu ou prou dans la même situation, à commencer par Angela Merkel dont la gestion de la pandémie a pourtant longtemps été louée.
Mais, tout de même, que de tergiversations, que de grands mots pour en arriver là, à la case départ ou presque, la fierté en berne et le moral dans les chaussettes. Il y a un an, Emmanuel Macron partait en guerre. Il se voit aujourd’hui contraint d’opérer un repli en rase campagne. Seul point positif, les aides économiques qui permettent de maintenir le pays à flot, ce qui n’est pas rien. «On sera là pour prendre les décisions qu’on doit prendre», assénait mercredi le ch