Un double séisme. Le premier entraînant le second. Le premier ? Il s’est produit à 20 heures à l’annonce des résultats de ce scrutin européen, avec une extrême droite plus haute que jamais. Le second est arrivé moins de deux heures plus tard, quand le chef de l’Etat Emmanuel Macron, à la surprise générale, a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale et de nouvelles élections législatives fin juin et début juillet.
En obtenant autour de 31,5 %, le Rassemblement national emmené par le tandem Marine Le Pen-Jordan Bardella a confirmé qu’il était bel et bien installé comme la première force politique française. L’extrême droite, si on ajoute le score (autour de 5 %) de Reconquête, approche les 40 %. Dans une élection marquée par une participation en hausse, c’est énorme. La France se distingue désormais comme un territoire à la pointe de ce regain nationaliste, populiste et xénophobe à l’œuvre sur l’ensemble du continent. Si personne ne peut se dire surpris par ce résultat, il n’en constitue pas moins un choc.
Le pari macronien, échec avéré dans la lutte contre l’extrême droite
La surprise en revanche est venue d’Emmanuel Macron, qui a