Des images de liesse dans toute la France. Une joie insoupçonnée qui émerge des tripes. Une fierté devant l’art et la manière avec laquelle les Parisiens ont remporté cette Ligue des champions. Trente-deux ans après l’OM, le PSG remet une équipe française sur la carte des clubs qui comptent en Europe en remportant la plus prestigieuse des compétitions.
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On en viendrait presque à oublier que le Paris Saint-Germain, avec ses moyens colossaux, est un club hors norme par rapport au reste de la Ligue 1. Propriété du Qatar et dirigé par Nasser al-Khelaïfi, relais du pouvoir de Doah, le PSG vit dans son propre univers, sans être soumis aux mêmes difficultés financières que la plupart des clubs hexagonaux, affectés, entre autres, par le micmac autour des droits télés du championnat de France. Qu’à cela ne tienne, les spectateurs étaient nombreux devant leur poste, dans les bars, dans les fanzones, et dans toute la France, bien au-delà de l’enceinte du périphérique, dans une atmosphère festive, même si des débordements regrettables ont eu lieu.
La preuve d’un élan collectif toujours vivace pour les grands-messes sportives, quelques mois après la vague d’enthousiasme pour les Jeux olympiques, qui avaient redonné du peps à une France affectée par une dissolution ratée. Et rien de mieux pour faire société quand émerge en plus la figure d’un jeune héros. Tel Kylian Mbappé en 2018, c’est aujourd’hui un jeune nommé Désiré qui suscite la passion de tout un peuple. Avant cette finale, une question agitait le microcosme des journalistes sportifs, celle de la «nationalité» du PSG, localisé à Paris mais puissant instrument de soft power qatari. Pourtant, avec ses pépites de joueurs tricolores comme Désiré Doué, Ousmane Dembelé ou Bradley Barcola, et sa réussite portée par son sens du jeu collectif, ce PSG-là a su se faire aimer des Français, au-delà de la capitale.