Tout est devenu de sa faute. Absolument tout. La mise en examen d’Agnès Buzyn ? Le «wokisme», selon la secrétaire d’Etat à la Jeunesse, Sarah el-Haïry, sur France Info. La montée du RN ? Le wokisme, selon l’essayiste Rachel Khan sur LCI. La fin des messes en latin ? Le wokisme, d’après le philosophe Michel Onfray. L’empaquetage de l’Arc de triomphe par Christo ? Des salariés qui demandent égalité de traitement et «inclusivité» en entreprise ? Saloperie de wokisme… Sandrine Rousseau ? Ambassadrice du wokisme ! Wokisme encore. Wokisme toujours. Vous ne voyez aucun rapport ? C’est normal. Il n’y en a pas. Peu importe, le wokisme tu dénonceras.
A droite, c’est clairement l’obsession du moment. Depuis des semaines, des mois même. On ne sait plus très bien. Un concept fourre-tout, un véritable placard à balais des idées devenu argument d’autorité répété ad nauseam par les éditocrates de plateaux télé, les polémistes bolloréens et des membres du gouvernement pour discréditer les idées progressistes sans même en débattre, délégitimer toute conversation, la moindre interrogation sur les inégalités sociales, les violences policières et sexuelles ou sur le sort des minorités. Le wokisme, un seul