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En vacances chez soi : quand les congés rimeront avec sobriété

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Comment concilier réduction des inégalités d’accès aux loisirs et tourisme respectueux de l’environnement ? En alliant comportements écologiquement vertueux et abandon d’un modèle touristique capitaliste, les «vacances chez soi» pourraient être une option… A condition qu’elles relèvent du choix éclairé, et non de la contrainte faute de moyens ou d’alternatives.
Alors, comment valoriser le choix de vacances chez soi plutôt qu’élargir l’accès à une mobilité enviée ? Ici, en juillet 2010, au Palais Royal, à Paris, lors d'une vague de chaleur. (Boris Horvat /AFP)
publié le 25 juillet 2023 à 14h47

«Et toi, tu pars où en vacances ?» Ritournelle de l’été, la question pourrait devenir caduque. Et si «congés» ne rimait plus avec «départ» ? La lutte contre le réchauffement climatique nous invite à repenser notre conception des vacances, qui repose surtout sur un tourisme de masse largement incompatible avec la préservation de la planète. Une pratique loin de concerner tout le monde, puisque entre 35% et 40% des Français ne partiront pas en vacances cette année, principalement faute de moyens, selon des sondages Ifop et CSA relayés par le Monde. Une tendance en hausse par rapport à 2022, d’après les deux instituts… Et ce alors que depuis 1998, le droit aux vacances pour tous est inscrit dans la loi.

«Le tourisme a réussi un tour de force : assimiler le fait d’être en vacances avec celui de partir, analyse le sociologue Rodolphe Christin. C’est devenu une norme de comportement : plus personne n’est en capacité d’imaginer des vacances où on resterait chez soi.» Assi