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Essai

«Enfin seule», de l’art d’être une femme libérée selon Lauren Bastide

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Entre manifeste, témoignage et «mode d’emploi» pour conquérir un espace à soi, le nouvel essai de l’autrice féministe veut sortir la solitude des femmes du carcan péjoratif dans laquelle elle se trouve.

L'autrice féministe Lauren Bastide. (Luna Harst/Allay éditions)
Publié le 05/10/2025 à 11h24

Une image colle à la peau du célibat féminin : vivre seule, c’est brailler telle Bridget Jones All by myself échevelée et semi-ivre, en pyjama, devant sa télé, sanglotant sur la trahison de son Don Juan de patron, Darcy. Sort pathétique qu’il faudrait combattre en relevant la tête, vivre seule serait le lot des vieilles filles, des sorcières ou des folles bonnes à enfermer. Lauren Bastide, elle, rit de félicité en se lavant les dents dans sa maison de campagne : «enfin seule» ! clame-t-elle dans un essai personnel à valeur de manifeste, riche en analyses historiques et littéraires.

L’autrice à succès et féministe «pop» théorise une «enfinsolitude» conquise, qui s’inscrit dans la lignée du classique du genre, Une chambre à soi de Virginia Woolf. Elle témoigne de son expérience lourde en dépressions, montrant qu’une solitude choisie n’a rien à voir avec l’abstinence sexuelle