Vu la chaufferie fatale qui s’aggrave, je ne vois pas pourquoi on devrait se contenter de petites coupures d’électricité d’une heure ou deux, au creux de l’hiver, quand le froid passe de frimas à trépas et que les centrales nucléaires en souffrance sont mises en jachère pour des travaux de maintenance. Tout cela n’est que monnaie de singe et roupie de sansonnet devant l’extinction des espèces qui menace. Et la disparition de la nôtre en particulier, la seule qui nous intéresse, que nous soyons antispécistes ou pas.
Braves gens, il est temps d’abjurer notre foi dans la fée électricité. Il nous faut passer de la baguette magique au bâton que l’on donne pour se faire battre et retourner devant l’âtre. Si la situation climatique est aussi grave qu’annoncé, il faut se débarrasser de nos bitcoins énergétiques et abandonner tout espoir photovoltaïque, éolien ou géothermique. Il faut se délester pour être moins détesté par la nature tant molestée. Il faut couper court à tout générateur de secours et accepter que la nuit gagne sur le jour, pour revoir se lever ce dernier au lendemain de l’apocalypse climatique. A la veille du solstice de décembre, il nous faut entrer dans les ordres frigorifiques, rallier le carmel antigel pour fuir le général hiver et prier pour que Sainte Lucie tienne la chandelle dans nos citadelles de sucre glace où nous