Les réseaux sociaux viennent d’offrir aux internautes un cadeau avant l’heure. Un modèle du genre (c’est le cas de le dire) : une vidéo «troll de droite», signée Eugénie Bastié. La journaliste du Figaro offre un florilège de clichés conservateurs, consacré au marronnier des sapins par excellence : les «jouets genrés».
Remontée par une nouvelle loi espagnole qui interdit la publicité genrée pour les jouets (sur les catalogues, il n’y aura plus de petite fille à poupée ni de garçon à camion), Bastié s’inquiète «qu’on essaie d’imposer une politisation de l’enfance», cette période d’innocence qui devrait rester à l’abri des polémiques (infantiles) d’adultes. L’occasion pour elle de déployer toute sa puissance argumentative : «Le grand slogan des féministes, dit-elle, c’est : “Le privé est politique”. Moi, je dis : “Non !”» Et donc ?
«Ce n’est pas à l’Etat de s’immiscer dans la vie des familles», poursuit-elle. Le raisonnement vaut pour les Polly Pocket et les dinosaures. Mais pas pour les familles LGBTQIA+ ou les célibataires qui inventent de nouveaux modèles familiaux, par l’adoption, la coparentalité, la PMA ou la GPA. Car quand elle ne pourfend pas le «néoféminisme», l’idéologue réac appelle à «sauve