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Billet

Eugénie Bastié, la croisée des jouets genrés

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Inné, acquis, modèles familiaux, besoin d’identification... L’idéologue réac du «Figaro» se paie les jouets non genrés, dans une démonstration qui use de tous les clichés conservateurs du genre.
Eugénie Bastié, fer de lance conservatrice. (Ed Alcock/Myop pour Libération)
publié le 23 décembre 2022 à 6h22

Les réseaux sociaux viennent d’offrir aux internautes un cadeau avant l’heure. Un modèle du genre (c’est le cas de le dire) : une vidéo «troll de droite», signée Eugénie Bastié. La journaliste du Figaro offre un florilège de clichés conservateurs, consacré au marronnier des sapins par excellence : les «jouets genrés».

Remontée par une nouvelle loi espagnole qui interdit la publicité genrée pour les jouets (sur les catalogues, il n’y aura plus de petite fille à poupée ni de garçon à camion), Bastié s’inquiète «qu’on essaie d’imposer une politisation de l’enfance», cette période d’innocence qui devrait rester à l’abri des polémiques (infantiles) d’adultes. L’occasion pour elle de déployer toute sa puissance argumentative : «Le grand slogan des féministes, dit-elle, c’est : “Le privé est politique”. Moi, je dis : “Non !”» Et donc ?

«Ce n’est pas à l’Etat de s’immiscer dans la vie des familles», poursuit-elle. Le raisonnement vaut pour les Polly Pocket et les dinosaures. Mais pas pour les familles LGBTQIA+ ou les célibataires qui inventent de nouveaux modèles familiaux, par l’adoption, la coparentalité, la PMA ou la GPA. Car quand elle ne pourfend pas le «néoféminisme», l’idéologue réac appelle à «sauve