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Fin du monde ou fin de mois

Conversion écologique : les classes populaires convaincues mais freinées

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Pouvoir d’achat et éco-anxiété se retrouvent étroitement liés au sommet des préoccupations des Français, selon un récent rapport du Cese. De quoi générer une frustration voire un aquoibonisme chez les plus démunis auxquels les politiques publiques peinent à s’adresser, alors que des solutions existent.
«La préoccupation du pouvoir d’achat est de 38 % chez les CSP + et grimpe à 52 % chez les CSP-.» Ici, braderie Emmaus à Poitiers (Vienne), en septembre. (Jean-François Fort /Hans Lucas. AFP)
publié le 18 novembre 2023 à 17h41

«Fin du monde, fin du mois, même combat.» Le slogan, scandé à la fois dans les Marches pour le climat et dans celles des gilets jaunes, dont la première manifestation se tenait il y a cinq ans ce vendredi 17 novembre, est plus que jamais au cœur de la problématique de la transition écologique. Quelles politiques publiques pour mieux répondre à l’impératif de changement souhaité par les Français, y compris les plus démunis ? Mieux isoler son logement, rouler plus propre, manger bio afin de limiter le réchauffement climatique, ces préoccupations sont largement partagées dans la population.

Encore faut-il pouvoir financer ces actions individuelles. Cette équation sociale et environnementale domine le rapport annuel sur l’état de la France du Conseil économique, social et environnemental (Cese) rendu public le 25 octobre. Cette année, la troisième assemblée de la République, après l’Assemblée nationale et le Sénat, dit avoir voulu «ouvrir ses sources