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Essai

Flirt avec le complotisme, spécialistes autoproclamés, obsessions droitières… On a lu «Face à l’obscurantisme woke», le livre polémique des PUF

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«Wokisme», le grand méchant floudossier
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«Libération» s’est procuré l’ouvrage collectif, qui doit finalement paraître le 30 avril après avoir été déprogrammé. Il confirme la faute de timing redoutée par l’éditeur et démontre la volonté, chez certains auteurs, de prendre part à l’offensive contre l’université.
L'immeuble d'Humensis qui regroupe Puf avec d'autres maisons d'éditions, à Paris. (Olivier Dion/LH. Opale)
publié le 26 mars 2025 à 9h36

Initié il y a plus de deux ans, le projet du livre Face à l’obscurantisme woke connaît un dénouement tortueux. Les Presses universitaires de France (PUF) avaient annoncé sa suspension début mars en raison d’un «contexte politique national et international» peu favorable à sa réception. Aux Etats-Unis, sous couvert de lutte contre le wokisme, Donald Trump s’est lancé dans une offensive sans précédent contre la recherche scientifique. Or, la thèse de l’ouvrage collectif dirigé par les universitaires Emmanuelle Hénin, Xavier-Laurent Salvador et Pierre Vermeren consiste à démontrer que la liberté académique est menacée par le «mouvement woke» et non par la brutalité de l’administration Trump. Les PUF justifiaient enfin leur choix par l’officialisation des liens financiers entre le milliardaire catholique Pierre-Edouard Stérin et l’Observatoire d’éthique universitaire, à l’origine baptisé «Observatoire du décolonialisme» à sa création en 2021, dont quelques-uns des auteurs font partie.

Une semaine plus tard, revirement de l’éditeur : Face à l’obscurantisme woke sortira bien le 30 avril, comme l’a révélé